Connaissez-vous « l’inclusion inversée » pratiquée par ces centres de loisirs ?

Article – 11 avril 2025
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« D’habitude, en centres de loisirs, on accueille les personnes en situation de handicap parmi les valides. Or, ici, c’est l’inverse, ce sont les structures spécialisées qui invitent des valides. »

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« Inverser l’inclusion permet à des gens qui ne se rencontrent pas d’établir des liens à travers le sport », estime Philippe Lucante, directeur des Francas des Landes. Image © Francas des Landes

Les journées HandiLandes sont un événement unique dédié à la pratique du handisport et du sport adapté. Organisé par le Service sport intégration et développement (SSID) sous l’égide du Conseil départemental des Landes, ce rendez-vous favorise la rencontre entre sportifs en situation de handicap et enfants « valides » issus des centres de loisirs.

Grâce à cette initiative, 1 000 participants, dont 800 personnes en situation de handicap (500 adultes et 300 enfants) et 200 enfants valides, se retrouvent tous les deux ans pour partager des activités sportives adaptées aux personnes ayant un handicap psychique, sensoriel ou physique. Ces journées inclusives visent à briser les barrières et à favoriser la cohésion sociale à travers le sport.

Des journées sportives, inclusives et non-compétitives

L’originalité de ce projet ? L’inclusion inversée. « D’habitude, en centres de loisirs, on accueille les personnes en situation de handicap parmi les valides. Or, ici, ce sont les structures spécialisées qui invitent des valides. Nous voulions que les enfants valides soient en sous-nombre afin de favoriser l’inclusion en les mettant à la place de l’autre : la différence et le rejet naissent souvent lorsque les personnes « hors norme » sont minoritaires. Inverser l’inclusion permet à des gens qui ne se rencontrent pas d’établir des liens à travers le sport », explique Philippe Lucante, directeur des Francas des Landes, l’association qui gère les centres de loisirs participants. 

En mai 2024, l’accent sera mis sur les Jeux olympiques et paralympiques (JOP), avec des olympiades adaptées, notamment via la création d’équipes mixtes (deux participants en situation de handicap et deux valides). 90 % des épreuves seront non compétitives, axées sur le plaisir de jouer et de partager un moment ensemble. Pour l’occasion, le Comité départemental olympique et sportif apportera sa logistique et une communication dédiée aux JOP afin d’amplifier la portée de l’événement.

 

Une occasion de montrer ce qu’il est possible de faire ensemble © Francas des Landes

Un succès dû à la sensibilisation et à la formation

Cet événement se prépare tout au long de l’année grâce aux « mercredis sports partagés », où des enfants d’IME et d’ITEP (structures spécialisées dans le handicap) rencontrent des enfants des centres de loisirs, permettant ainsi la naissance de jumelages inter-structures. Les enfants sont sensibilisés par les animateurs, eux-mêmes formés par les éducateurs sportifs spécialisés. Des thématiques comme l’accueil des enfants en situation de handicap et la manière d’aborder la différence sont travaillées. Avec l’appui des outils du Pôle ressources inclusion de la Jeunesse au plein air (JPA).