Pour Maryse, l’enseignement en maternelle, c’est une histoire de passions ! Elle raconte que cela s’est construit très tôt et qu’elle garde d’impérissables souvenirs depuis ses cinq ans : sa première institutrice qui lui transmet son « plaisir d’écrire », le tableau noir, l’engouement pour Le Petit Prince qui lui donne le goût de la lecture, la classe dehors tous les jeudis dont nous parlons tant aujourd’hui !
En toute logique, Maryse présente le concours de l’École Normale en 1987 avant de commencer à enseigner en maternelle dans une petite commune de Haute-Marne. Elle y rencontre une membre de l’AGEEM, l’Association générale des enseignants des écoles et classes maternelles publiques. Aujourd’hui elle en est la présidente : « Nous sommes une association d’enseignantes et d’enseignants qui défend résolument l’intérêt des enfants ». Maryse revendique l’importance de préférer parler « d’enfants » plutôt que « d’élèves », car la prise en compte de leurs besoins ne s’arrête pas aux frontières de la classe maternelle. L’association a pour mission d’étudier toutes questions d’ordre pédagogique en vue du progrès et du perfectionnement de l’éducation dans les écoles et classes maternelles publiques, en dehors de toute tendance d’ordre politique ou confessionnel. Elle s’inscrit dans la défense et la promotion des droits et intérêts généraux des enfants des écoles maternelles publiques en même temps que ceux de l’équipe éducative
Parler, étudier, se former…
L’AGEEM est présente sur l’ensemble du territoire national (une section dans chaque département) et est administrée par un conseil d’administration comptant des représentants de chaque académie. Elle est dotée d’un conseil scientifique composé de chercheurs et d’experts qui accompagnent l’analyse de l’actualité, les réflexions ainsi que les positionnements. Chaque année, un congrès est organisé dans une ville différente pour aborder spécifiquement une thématique. Maryse nous raconte avec émotion son premier congrès à Perpignan en 1997 : les déambulations des mille participants pour échanger des pratiques, les conférenciers exceptionnels… Pour elle, chaque congrès est une nouvelle révélation pour se ressourcer et rompre avec la solitude de la classe.